Avant de commencer cette lecture, je vous invite à découvrir tout le processus du passage depuis la partie 1 si ce n’est pas fait.
C’est difficile pour moi de prendre de la hauteur et de vous expliquer avec détachement, ce que j’ai traversé durant cette période. Il y a là quelque chose de frais qui brouille légèrement ma capacité de raisonnement. Ce quelque chose est le doute. Car même si au début de l’été j’ai trouvé la lumière, même si j’ai compris ce qui me faisait vibrer et ce que je peux faire pour me sentir en phase, à ma place, les doutes peuvent bien se faire discrets mais jamais ne me quittent. Mais après tout, c’est l’humain.
Le dépouillement aura pris plusieurs mois.
Cela a commencé à l’automne 2021, lorsque je sentais l’appel de mes mains et de ce qu’elles pouvaient produire. Replaçons alors le contexte : quelque chose d’important me quittait et je commençais à peine à en prendre conscience. Cela faisait déjà quelques années qu’à chaque automne, la mélancolie apparaissait, drapée sous ce même soupir “ je ne suis pas utile”. Forcément, après les étés toujours très productifs puisque je suis également photographe de mariage, les hivers me semblent longs et m’engourdissent. J’ai la sensation de ne plus savoir qui je suis, de perdre ma place car même si, malgré tout, j’ai d’autres commandes à honorer, cela ne suffisait pas à combler ce manque. Alors inévitablement en cet automne 2021, cette même mélancolie refaisait surface mais avec quelque chose de différent. La réponse me sera révélée en Novembre, juste avant que je décide de creuser l’idée que je puisse me servir de mes mains, autrement qu’en créant. Car oui, je le sentais, je sentais cette énergie et cette volonté de vouloir soigner, d’apporter du bien être. C’est alors que j’ai pris contact avec une magnétiseuse et énergéticienne, Stéphanie.
Je voulais qu’elle m’en apprenne un peu plus sur le magnétisme, mais je n’étais pas prête à ce qui allait se passer, puisque Stéphanie est aussi médium et je le découvrais qu’à notre première rencontre. J’ai été conduite vers une aide précieuse, une clef qui ouvrira d’autres portes de mon monde intérieur ce qui produira à chaque séance mon dépouillement.
Stéphanie m’a confirmé que je possède une prédisposition à soigner. Cela s’est retrouvé à plusieurs reprises dans mes vies antérieures, dont celle que mon amie Marion avait vue. Quelques semaines après un premier travail de libération, je réalisais enfin l’évidence qui n’avait cessé de se faire entendre depuis des mois : Je veux changer de métier.
En effet, être photographe professionnelle et répondre à des commandes ne me satisfaisait plus depuis déjà longtemps, mais comme tout travail alimentaire, j’avais placé mes états d’âme derrière la nécessité pour gagner de l’argent. Or, comme je l’expliquais dans le premier article de cette partie transformation et spiritualité, je désire faire un métier de passion. En prendre conscience a été le déclencheur de mes nombreux mois de souffrance, puisque je sentais petit à petit, mon ancienne peau me quitter. Je devais donc trouver au plus vite cette nouvelle passion en lien avec l’aide et le soin. Alors, je me suis perdue. Car plus je cherchais et plus je m’éloignais de mon être. J’étais à l’extérieur plutôt qu’à l’intérieur de moi. Je me suis d’abord perdue dans les plantes, puisqu’étant sensible à la nature, je désirais créer de cet amour une activité qui apporterait ma contribution à la guérison, grâce à l’herboristerie. Mais ça c’était avant que je regarde au fond de mon cœur et que je comprenne que cette affection ne m’appartenait pas entièrement. Certes, je désire préparer mes tisanes avec mes propres plantes, mais les connaissances doivent être poussées si je souhaite en faire une activité à elle seule. Et il me manquait le plus important : le désir du cœur.
Aussi, et puisque j’étais aller voir Stéphanie pour cela, il y avait cette question du magnétisme. Je me suis alors renseignée sur les formations mais là aussi, l’envie n’était pas palpable. Toutefois, j’ai appris à me servir de ce magnétisme sur moi et cela me convient très bien. Les échecs commençaient à me peser, mais toujours d’une façon acharnée, je devais trouver ma nouvelle voie. Je cherchais cette évidence qui se cachait quelque part et que je voulais trouver, une fois encore, non pas à l’intérieur mais à l’extérieur de moi.
En juin 2022 je participais à une formation qui devait m’aider à trouver ma voie. Celle-ci avait été inspirée par Caroline Frisou, coach en business, et s’intitulait “Switch Job”. Les exercices proposés par Caroline étaient intéressants et je me souviens à quel point je m’y consacrais dans chacun des modules. J’écrivais beaucoup et faisais ce que je sais très bien faire, je m’introspectais. C’est à travers cette formation que j’ai pris conscience de l’importance de l’écriture dans ma vie et de mon envie de vouloir faire une activité qui partirait de mon être. J’avais en effet épluché les différents métiers en lien avec l’écriture, mais rien ne semblait m’emballer.
J’ai continué à me chercher, toujours à l’extérieur, alimentant inévitablement mes angoisses jusqu’à ne plus être moi-même. À force de fouiller dans mon passé et de me projeter vers un avenir que je ne percevais pas, je n’étais plus en moi, à ma place et surtout, dans l’instant présent. Je ne ressentais plus, je n’avais guère d’envies et les réjouissances avaient un goût amer.
C’est à ce moment-là que durant une semaine, je me suis retrouvée au fond du trou. La lumière ne passait plus, je ne voyais plus rien. Je saturais de ces intenses mois de travail acharné, sur ce dont je devais libérer de mon passé antérieur, ainsi que de cette impatience qui me poussait à trouver mon futur, mon nouveau moi, mon renouveau. L’obscurité s’est diffusée dans tout mon être et petit à petit j’ai glissé dans ce qu’on appelle la nuit noire de l’âme.
La suite prochainement.
4 réponses
Chère Marion, je ne te dirais pas ce qui est bon ou ce qui ne l’est pas. Chacun doit trouver ce qui lui convient. Je te dirais seulement que rien n’est la vérité. Qu’il ne faut pas s’abandonner à une croyance ou une magie quelle qu’elle soit. S’en servir si cela fait du bien, oui, bien sur, pourquoi s’en priver? Mais ne pas se libérer d’un moment obscure pour s’abandonner à un autre, mais rester maitre de soi. Je te souhaite le meilleur de tout mon coeur.
Cher Philippe,
De mon coté je t’encourage à garder le sens de ta première phrase : Chacun doit trouver ce qui lui convient. C’est contradictoire par rapport au fait que tu penses qu’il ne « faut pas » s’abandonner à une croyance ou « une magie ». Je ne suis pas certaine que tu ai lu les parties précédentes qui expliquent bien tout mon parcours de réfléxion intérieure. Evidemment, ce n’est jamais agréable quand on associe la spiritualité à la magie, ou du moins la magie que tu définies et qui me semble illusoire. Le développement personnel est une forme de magie à partir du moment où on s’en sert pour transformer nos parts d’ombres en lumières. La spiritualité est une forme de magie à partir du moment où on s’en sert pour transformer nos parts d’ombres en lumières. Ce n’est une obligation pour personne, chacun fait ce qu’il veut et se sent prêt à le faire ou non, il n’y pas de jugement par rapport à ça. Mais si tu estimes que mes croyances sont fausses par rapport aux tiennes, c’est ton droit, mais cela n’est pas non plus une vérité car comme tu le dis, chacun droit trouver ce qui lui convient 🙂
Ce sujet difficile de la nuit noire de l’âme, que je connais bien. Important d’en parler🙏🏻✨
Merci pour ton message, je crois que ça peut-être utile pour certaines personnes en effet <3