Le passage partie 5 : Vers l’amour de soi

Le passage partie 5 : Vers l’amour de soi

Ce texte fait suite aux 4 autres précédents : Le passage 1, 2, 3 et 4 dans cette catégorie. Si vous n’avez pas lu ces articles, je vous invite à le faire pour mieux comprendre celui-ci. Bonne lecture.

Trouver l’amour de soi, le vrai, est d’autant plus essentiel lorsqu’on vit une blessure de trahison. J’ai été trahie de deux manières différentes à l’hiver 2021. Inévitablement, celles-ci marquaient une fracture entre moi et la confiance que je donnais à autrui. Cela m’obligeait à me recentrer, à rediriger mon attention vers moi-même. Puisque l’amour que je donnais n’avait pas été respecté par ceux qui comptaient dans mon cœur, je n’avais pas le choix de revenir à moi. Je devais reprendre mon pouvoir alors que, d’aussi loin que je me souvienne, j’avais pour habitude de le partager. 

Durant des années et par manque de confiance, j’avais besoin de confirmation et de soutien. Mes idées artistiques devaient être approuvées et lorsque je voulais entreprendre un projet, je voulais être accompagnée. C’est ainsi que j’ai fonctionné entre 2013 et 2019. Mes mises en scènes parfois compliquées à réaliser, avaient besoin d’un technicien et d’un second regard artistique. Cela m’a apporté une véritable aide et à favoriser l’empreinte que ces projets ont laissé sur mon parcours artistique. Mais le bouleversement en 2020 provoquera une prise de conscience qui me poussera à laisser derrière moi cette méthode d’expression, ces grands projets visuels dont je n’avais plus besoin puisque le travail cathartique avait fait son œuvre. 

Je pense que cette finalité aura été le déclencheur de cette rupture entre moi et ceux avec lesquels j’ai partagé mon pouvoir. Peut-être avaient-ils senti que je n’avais plus besoin d’eux ? Toujours est-il qu’ils me quittèrent sans explications et furent les premiers.

Alors sans trop m’attarder sur les non dit, je m’encourageais à revenir vers ma lumière. J’ai véritablement pris conscience de celle-ci à travers l’esthétisme de mes photos et de mes autoportraits. Je voulais ressentir des sensations qui n’appartenaient pas à ma vie actuelle, inspirée par mes vies antérieures que Marion (Wings can fly) m’avait révélée. Je voulais me redécouvrir, reconnaître ma nature légère, ce pourquoi je me plaisais à interpréter ces morceaux de moi qui n’osaient pas se révéler : la comédie, l’érotisme, l’ambiguïté, la poésie, le romantisme. Quelques peu nouveaux au regard des spectateurs, mais bel et bien authentique à mes yeux. Seule une condition m’importait : Me sentir libre. Je voulais être libre de toute expression, libre d’incarner, libre de choisir. Enfin mes ailes engourdies pouvaient se déployer. 

En outre, je cherchais à fuir la réalité qui me pesait au quotidien. Ma bulle de lumière me sécurisait et me donnait le courage dont j’avais besoin pour me battre. Par ailleurs, je pense que cette discipline a toujours fait partie de mon être. Dans chacune des émotions difficiles à gérer, chaque épreuve de ma vie, je me suis réfugiée dans l’expression artistique. C’est ainsi que je me soutiens, que je m’apaise mais surtout, que je me transforme. À ce moment-là rien ne peut m’atteindre et c’est une méthode d’auto guérison que je désire sincèrement vous partager, puisqu’elle a été très efficace pour moi.

Puisque comme je vous le disais plus haut, s’aimer c’est avant tout se connaître, se comprendre mais surtout, se donner de l’attention. Ayant été blessé, il me fallait me sauver moi même et puiser dans mes ressources. Aujourd’hui je peux vous certifier que j’ai réussi ce sauvetage. Certes, la période fut éprouvante, mais elle m’a appris à faire preuve d’endurance et de persévérance. 

Le 21 Juillet 2021 je refermais un chapitre de mon histoire qui aura duré un peu plus de 8 ans. Et comme je porte un regard particulier sur les chiffres, j’aime remarquer la symbolique quand ma vie avait basculé en 2012 et que ces mêmes chiffres apparaissent inversés pour refermer un cycle, soit en 2021. C’est ainsi que j’ai compris que la vie n’était faite que de transformation, peu importe le temps que cela prend. Que chaque blessure, bien que douloureuse, n’est qu’apprentissage et que si nous nous aidons, nous ne pouvons qu’y arriver. 

Pourtant, d’autres épreuves arrivaient par la suite dont une en particulier. Je devais poursuivre ce dépouillement jusqu’à devoir laisser ce qui avait beaucoup d’importance dans le passé, mais qui ne l’était plus. Il était temps pour moi d’admettre que je ne vibrais plus avec mon meilleur ami, mon appareil photo.

La suite, prochainement.

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