Le passage, partie 3

Le passage, partie 3

Ma spiritualité

Pour comprendre cette troisième partie, je vous invite à lire les deux précédentes si cela n’est pas fait : https://lesmotsnus.com/le-passage-partie-1/ et https://lesmotsnus.com/le-passage-partie-2/

Il y a des rencontres qui peuvent mettre du temps à se définir, tandis que d’autres nous paraissent tout de suite évidentes. Si j’avais le pouvoir de connaître la nature de chacune de mes rencontres, j’aimerais commencer par celles qui ont eu le plus d’impact dans ma vie. Je souhaite donc vous parler de cette douce, intelligente et loyale femme qui m’a aidé à voir au delà de mes espérances, ma sœur de nom, ma sœur de cœur : Marion.

Le regard nous a rapproché de deux manières différentes : Le mien tient son importance dans le souvenir grâce à la photographie, le sien dévoile des secrets qu’aucun outil ne pourrait révéler. Marion  est précieuse et rare, aux yeux de ceux qui ont le courage d’ouvrir leur cœur et leur esprit. Et il ne m’a pas fallu longtemps pour m’ouvrir à ce qu’elle pouvait m’apporter. C’était écrit, cela devait arriver. Marion m’accompagnerait dans mon processus d’évolution spirituelle.

C’est troublant de vous livrer cette part de moi. C’est même la première fois que je ressens de la pudeur. Je me livre à vous depuis le tout début, je mets à nu chaque expérience que j’ai vécu, toujours dans l’idée de vous entraîner avec moi dans la connaissance de soi. Pourtant, la société dans laquelle nous vivons est encore frileuse en ce qui concerne certains domaines. Les croyances, la foi, la spiritualité peuvent déranger car elles n’ont pas de certitudes. Or, nous vivons dans une ère qui se rassure dans les certitudes, les preuves. C’est une guerre entre le rationnel et l’intuition, le mental vs le cœur. Reconnaître la nature des choses, les définir par leur aspect scientifique nous force à garder l’équilibre et ou une forme de sagesse. Je ne partage pas cette manière de pensée, bien que je me sente, moi aussi, mal à l’aise face à l’incertitude. J’ai pourtant réussi à dépasser cette manière de voir le monde. J’ai compris que les peurs n’existent que pour nous protéger de l’incertitude. Il faut alors apprendre à faire confiance. Mais comment faire confiance sans se tromper ? Il faut apprendre à ressentir. Ressentir la vérité, celle qui se manifeste en nous.

Avant de vous parler de cette rencontre qui a changé ma vie, je souhaite mettre en lumière cette part de moi que j’ai longtemps préservé : Ma foi.

Celle-ci a toujours été en moi. Je l’ai rencontré dès l’enfance, avant mes 10 ans. 

De nature rêveuse, je n’avais que peu de difficulté à m’imprégner de la lumière qui rayonnait autour de moi. Je l’ai d’abord identifié dans ses symboles : Les églises, les croix, les prières et curieusement aussi, dans les cimetières. L’au-delà m’interrogeait, l’au-delà me fascinait. Je savais que notre monde ne se limitait pas à celui que nous voyons. Souvent, je me connectais à la magie de cette autre dimension et m’en servait pour m’exprimer artistiquement. 

J’ai pour exemple, un film qui m’a marqué à l’âge de 9 ans et qui représente ce royaume à laquelle je me suis rattachée. Il s’agit du film Jeanne d’arc de Luc Besson, notamment dans les scènes où Jeanne entend l’appel du ciel. J’ai en tête cette lumière si bien réalisée par Besson, les enchaînements de plan qui donnent cette impression hors du temps, tandis que Jeanne se trouve dans une forêt puis dans un champ. Je n’ai pas entendu l’appel de Dieu et pourtant j’y ai répondu. Certains psychologues diront qu’il s’agissait probablement d’un refuge de petite fille trop sensible, mais pour moi il s’agit simplement de l’amour dans sa forme première. 

Aucun membre de ma famille ne se sentait proche de l’église lorsque j’étais enfant. Mon père, davantage spirituel, reconnaissait la vie après la mort et était aussi sensible à l’art catholique, mais ni lui, ni ma mère n’ont ressenti le besoin de nous baptiser mon frère, ma sœur et moi. J’ai alors demandé à mes parents ce baptême. Ils étaient d’accord dans l’idée, mais celle-ci n’a pas atteint son but, pour aucune raison en particulier, j’avais simplement compris que ce n’était pas primordial pour croire, pour avoir la foi.

Les années ont passé et j’ai développé cette sensibilité pour la spiritualité. Notamment grâce à Mylène Farmer qui, en 1998 sortait son album Innamoramento qui veut dire “l’amour naissant”. Mylène représentait cette version de moi qui ne pouvait encore se développer de par ma jeunesse, mais elle était un exemple de beauté qui m’inspirait intensément. Elle gardera cette inspiration tout le reste de ma vie, étant toujours à l’âge de 34 ans, l’une de ses fidèles fans. 

A l’âge de 13 ans j’ai perdu ma grand-mère de cette abominable maladie qui est le cancer. Ma grand-mère était une personne très sensible, lumineuse et pourtant esclave de ses incertitudes. Mais elle ne vibrait pas avec le rationnel, non. Elle vibrait avec ses ressenties. Voilà pourquoi elle pratiquait le tarot, le pendule et s’intéressait aux divers arts divinatoires. C’est grâce à elle que j’ai hérité de ce même intérêt, puisque lorsqu’elle nous a quitté ma famille et moi, j’ai récupéré deux de ses livres sur les arts divinatoires. J’ai alors découvert un domaine qui me passionne toujours aujourd’hui, l’astrologie. J’adorais comprendre les signes, les reconnaître chez les autres, savoir les compatibilités. C’était à la fois amusant mais aussi très intéressant.

J’avais donc déjà, un certain bagage dans le domaine de la spiritualité. Cette part de moi, cet amour pour l’univers, m’a aidé à grandir et à penser le monde d’une façon plus sereine. 

Je pense que c’est ce qui m’a aidé à survivre après le décès de Clément et ce qui me donne le courage et la détermination de vivre la vie que j’ai décidé de mener. Pourtant, il m’a fallu plusieurs années pour me comprendre et surtout, pour savoir qui je suis non pas dans les apparences, mais bien à l’intérieur. Connaître mon âme, savoir ce qu’elle avait à dire.

Marion, thérapeute holistique et médium m’a ouvert les yeux grâce à l’expérience la plus intense de ma vie : Connaître mes vies antérieures.

La suite prochainement.

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

2 réponses

  1. Vêtue de sombre ou arborant des tenues flashy très années 80, délicatement dénudée ou magnifiée dans un vêtement néo-romantique, tu as la particularité d’être toujours lumineuse. J’ai enfin pris le temps de lire tes mots. Et cela conforte tout le bien que je pense de toi. 😘

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Plus d'articles qui pourraient vous plaire